ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
ATHANAS ESAKE TADIWUNDJ The Humans Rights Defender 
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

Floribert CHEBEYA assassiné par les autorités

Floribert Chebeya Bahizire (13 septembre 1963, Bukavu - 2 juin 2010, Kinshasa) est un militant des droits de l'homme en République démocratique du Congo. Il est assassiné en juin 2010 en même temps que son chauffeur. 
 
l était président et fondateur de l'ONG, la Voix des sans-voix. 
 
À sa mort, il est salué par les Nations Unies comme « un défenseur des droits de l'homme »1,2. 
 
Son assassinat a conduit à des appels pour une enquête de la part de plusieurs organisations, dont Amnesty International, et plusieurs hauts fonctionnaires de l'ONU, y compris, Ban Ki-moon, Navi Pillay, Alan Doss et Philip Alston (en). 
http://www.lephareonline.net/wp-content/uploads/2013/07/003062010092708000000chebeya.jpg 
 
Plusieurs hauts responsables de la police nationale sont suspendus de leurs fonctions au cours de l'enquête3. 
 
Le général 3 étoiles, chef de la police congolaise John Numbi sera suspendu de ses fonctions à titre conservatoire et placé en résidence surveillée pour besoins d’enquête4. 
 
Le procès des assassins présumés s'ouvre le 12 novembre 2010 a Kinshasa devant la cour militaire, puis se poursuit devant la Haute cour militaire. 
 
Le 23 octobre 2012 la Haute cour militaire refuse d'examiner les éventuelles implication du général John Numbi5. 
 
Un policier congolais, Paul Mwilambwe, condamné à mort pour sa participation à l'assassinat du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya, a affirmé mercredi que ce meurtre avait été exécuté "sur ordre" du président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. 
 
Interrogé sur la radio RFI, Mwilambwe, qui était responsable de la sécurité des locaux où Chebeya a été assassiné, a affirmé qu’il avait été témoin, via une caméra de surveillance, du meurtre en juin 2010. S’en étant inquiété auprès d’un de ses chefs, celui-ci lui aurait répondu : « J’ai reçu l’ordre du président de la République par (le) canal du général John Numbi ». 
 
Cet ordre, selon ce major cité par Milambwe, était également que « toute personne qui accompagnerait Chebeya, que ce soit son fils, que ce soit son collègue, que ce soit son épouse doit subir le même sort que Chebeya ». 
 
Paul Mwilambwe, qui dit avoir pris la fuite après avoir été enlevé à plusieurs reprises et menacé par ses pairs, avait déjà témoigné dans le film du cinéaste belge Thierry Michel intitulé « l’affaire Chebeya un crime d’Etat? ». 
 
Sur l’écran de la caméra de surveillance, explique-t-il également sur RFI, il aurait vu les policiers étouffer Chebeya avec un sac plastique et du scotch, après qu’ils soient venus le chercher dans son bureau où il avait attendu une heure. 
 
Militant respecté et connu, Floribert Chebeya, 47 ans, secrétaire exécutif de l’ONG La Voix des sans-voix, s’était rendu le 1er juin 2010 avec son chauffeur à l’Inspection générale de la police à Kinshasa pour un rendez-vous avec le général Numbi, chef de la police. 
 
Le corps de Floribert Chebeya avait été retrouvé dans sa voiture le 2 juin 2010, les poignets portant des marques de menottes. Celui de son chauffeur n’a jamais été retrouvé. 
 
Le général Numbi, personnage important de RDC qui a notamment participé à plusieurs cycles de négociations avec les autorités rwandaises, a été suspendu de ses fonctions. Il affirme n’avoir jamais donné rendez-vous à Floribert Chebeya. 
 
A la suite de l’enquête, huit policiers ont été mis en cause, dont l’adjoint de Numbi, et trois ont pris la fuite, parmi lesquels Paul Mwilambwe. Le 23 juin 2011, la cour militaire de Kinshasa a condamné à mort le principal suspect, le colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que les trois policiers en fuite, jugés par contumace. Un autre policier a été condamné à la prison à perpétuité et trois acquittés. 
 
Tous sont rejugés en appel depuis le 19 juin. La prochaine audience est prévue le 23 octobre. Les parties civiles, nombreuses à ce procès, considèrent le général Numbi comme le « suspect numéro un » et demandent qu’il soit de nouveau interrogé. La Cour devrait alors rendre un avis lors de la reprise des débats, interrompus depuis le 4 septembre.

 

(c) APVEC-ONGDH - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 17.06.2016
- Déjà 4397 visites sur ce site!