ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
ATHANAS ESAKE TADIWUNDJ The Humans Rights Defender 
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

Arrestations des défenseurs de D. de l'homme

Les autorités congolaises doivent libérer immédiatement tous les activistes et les journalistes arrêtés » a déclaré Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP du Burkina Faso. « L’approche des élections en RDC semble faire basculer le pouvoir à Kinshasa dans des actes irrationnels jusqu’à faire arrêter des activistes et des artistes citoyens du Sénégal, du Burkina Faso et de RDC » a déclaré Assane Dioma Ndiaye de la LSDH au Sénégal, l’une des organisation membres de la Coalition #MonVoteDoitCompter. 
 
Parmi les personnes arrêtées, on compterait trois Sénégalais de « Y en a marre » dont l’un des leaders, Fadel Barro, celui du mouvement citoyen burkinabé du Balai citoyen, Oscibi Johann, trois journalistes congolais de la BBC, un citoyen américain travaillant pour l’USAID, un militant de Goma, un rappeur congolais et d’autres journalistes. Par ailleurs, des techniciens qui préparaient le concert du 15 mars au soir à Kinshasa auraient eux aussi été arrêtés et des ordinateurs ont été saisis. 
 
Les activistes africains étaient venus soutenir le lancement de la plate-forme citoyenne Filimbi qui vise à encourager la participation des jeunes au processus électoral et démocratique en RDC. Les mouvements citoyens sénégalais « Y en a marre » et burkinabé le « Balai Citoyen » se sont respectivement illustrés dans la mobilisation citoyenne contre le maintien au pouvoir des présidents Abdoulaye Wade et Blaise Compaoré. 
 
L’élection présidentielle en RDC doit se tenir en 2016. Fin janvier 2015, des manifestations populaires pour contester l’adoption d’une nouvelle loi électorale permettant au président Kabila de se maintenir au pouvoir étaient réprimées violemment par les forces de sécurité tuant au moins 42 manifestants. A la suite de cette répression, 600 organisations de la société civile avait adressée une lettre ouverte au président de la république pour demander une enquête indépendante sur ces tueries, des élections libres et démocratiques en RDC et la libération de Christopher Ngoyi, un défenseur des droits humains arrêté dont le procès doit s’ouvrir le 18 mars 2015. 
 
La coalition « #MonVoteDoitCompter » 
A l’initiative de la FIDH, la coalition #MonVoteDoitComtper rassemble plus de 100 organisations de la société civile africaine et internationale réunies dans le but d’éviter les manipulations, fraudes et violences au cours des 52 élections dont 25 élections présidentielles qui doivent se tenir entre 2015 et 2017 dans 27 pays africains. Les sociétés civiles exigent des gouvernants qu’ils respectent leur droit légitime à choisir librement leurs représentants à l’occasion d’élections régulières, libres, et transparentes, par une mobilisation publique, des actions de terrains et un plaidoyer politique en amont de chaque scrutin jusqu’en 2017. 
 
L'arrestation d'au moins 26 activistes et autres personnes à Kinshasa le 15 mars 2015 soulève de sérieuses inquiétudes quant à une répression plus large de la liberté d'expression en amont de l'élection présidentielle de 2016 en République démocratique du Congo, a déclaré Human Rights Watch ce mercredi. 
 
A Kinshasa comme à Goma, plusieurs dizaines d’activistes ont été arrêtés, depuis dimanche, en République Démocratique du Congo (RDC). Une situation qui préoccupe à l’international. 
 
« Les activistes n’ont qu’à bien se tenir ! » Tout porte à croire que c’est le message que le gouvernement congolais délivre. Les arrestations d’activistes se multiplient en République Démocratique du Congo (RDC). Au moins une trentaine d’entre eux ont été interpellés, depuis dimanche, dont les leaders des mouvements citoyens sénégalais "Y en a marre", burkinabè "Le Balai citoyen" ou encore congolais "Flimbi". Ces derniers ont été arrêtés après avoir donné une conférence sur la citoyenneté à Kinshasa. Ils sont détenus par les services de renseignements congolais. 
De son côté, le ministre de la Communication et des médias, Lambert Mende, a déclaré aux journalistes que les activistes provenant du Sénégal et du Burkina Faso étaient venus pour « promouvoir la violence en assurant une sorte de formation, une sorte de coaching de certains groupes de jeunes proches d’une certaine opposition à l’usage des instruments de violence contre d’autres groupes ou contre des institutions de la République ». 
De même à Goma, dans l’est du pays, dix membres du mouvement Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés, après s’être rendus devant les locaux de l’Agence nationale de renseignement pour réclamer la libération immédiate de l’un des leurs, détenu depuis dimanche à Kinshasa, selon les médias locaux. Cette manifestation pacifique avait pourtant été autorisée par la mairie, il n’y avait donc pas lieu que la police intervienne pour mener des arrestations, selon les protestataires, qui se sont confiés à RFI. D’autant que deux ressortissants belges, qui participaient à la manifestation, ont rapidement été libérés, alors que les dix autres manifestants congolais ont été arrêtés, dénoncent-ils. 
Human Rights Watch tire la sonnette d’alarme 
 
L’ONG de de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch, dénonce de son côté que « l’arrestation d’au moins 26 activistes et autres personnes à Kinshasa, le 15 mars 2015, soulève de sérieuses inquiétudes quant à une répression plus large de la liberté d’expression en amont de l’élection présidentielle de 2016 en République Démocratique du Congo ». Selon l’ONG, les arrestations, dont celles de journalistes étrangers et d’un diplomate américain, ont eu lieu dans la foulée d’une conférence de presse organisée par le mouvement d’action civique de jeunes Congolais Filimbi et parrainée par l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa. 
 

« La détention d’activistes pro-démocratie par le gouvernement congolais est le tout dernier signe alarmant de la répression de manifestations pacifiques avant le scrutin présidentiel de l’année prochaine », a expliqué Ida Sawyer, chercheuse senior à la Division Afrique de Human Rights Watch. « Ces dernières arrestations en date sont le signe d’une répression inquiétante de la liberté d’expression et de réunion en RD Congo – éléments fondamentaux d’un processus électoral libre, transparent et pacifique, a ajouté Ida Sawyer. Les responsables de mouvements de jeunes, les musiciens et les activistes devraient pouvoir se rencontrer, discuter et apprendre sans craindre d’être arrêtés ». 
Dans un communiqué publié le 16 mars, l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa a, pour sa part, déclaré que l’atelier organisé par Filimbi était l’une des nombreuses activités que le gouvernement américain appuie et à laquelle participent les jeunes et la société civile. « Ces groupes de jeunes connus, respectés et non-partisans et les organisateurs des événements de ce week-end comptaient promouvoir la participation de la jeunesse congolaise au processus politique et encourager les jeunes à exprimer leur point de vue sur les questions qui les concernent », selon l’ambassade des Etats-Unis, soulignant que « des membres du gouvernement congolais et des partis de la coalition au pouvoir étaient invités et certains d’entre eux étaient présents lors de cet événement. »

 

(c) APVEC-ONGDH - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 16.06.2016
- Déjà 4396 visites sur ce site!